A partir de matériaux naturels, glanés dans le Val de Chézine, dans le cadre de sa résidence de création auprès de la ville de Saint-Herblain, Héloïse Robin a sculpté branchage et feuillage, partiellement ou entièrement enrobés d'enduit traditionnel.
Si le paysage s’inscrit dans une vision à 360°, initiant une circulation du regard à l’horizontal, l'inspection d’un site à la recherche d’éléments naturels requiert un balayage visuel de bas en haut, complétant la vision précédente.
Par l’aseptisation formelle des œuvres, recouvertes d’un enduit immaculé, l'artiste fixe un état fugitif de la matière et renvoie aux phénomènes naturels d’apparition et de disparition : brumes et brouillard, givre, fumée, écume,...
Le blanc apparaît hospitalier, dans sa pureté, sa simplicité, il procède à une mise en lumière du vivant tendant à disparaître, les éléments enduits étant ramassés et non prélevés vivants.
Crédit Photo : Patrice Molle
Dans l'œuvre Révérence, l’artiste minéralise l’empreinte éphémère de l’écume de mer sur le sable, en s’appuyant sur des photos prises in situ, sur la grève de la Bernerie-en-Retz. En poursuivant le tracé ondulatoire de la ligne blanche, l'œil connecte les 12 pièces de bois enduit qui composent l'œuvre. Le public est renvoyé à différents espaces naturels dont la ligne sensible apparaît comparable : ligne de crête, nervure d’une feuille,...